Sommaire
Le culte du disque solaire
Suite
Akhenaton et le Disque Solaire
Tandis que le Cheik Abdel Razek poursuit son récit, Blake et Mortimer comme fascinés, voient apparaître à travers la fumée de l’encens qui s’épaissit de plus en plus, les scènes que la voix du vieillard évoque.

Atn apparaît dès l’Ancien Empire dans les Textes des Pyramides et désignait le disque solaire. Dans un hymne à Rê du Livre des Morts, il est dit « seigneur des rayons ». Il est d’ailleurs représenté sous la forme d’un disque solaire d’où tombent des rayons : c’est le seul dieu qui conservât un caractère abstrait. Il ne se représente pas sous la forme d’un animal mais sous celle de la lumière, de cette énergie fondamentale dont l’incarnation est le soleil.

La grande nouveauté du culte atonien est l’identification du Pharaon à son dieu. Amenophis IV devenu Akhenaton (Celui-qui-est-agréable-à-Aton) fait du Disque le pharaon céleste en inscrivant son nom dans un cartouche, comme le sien propre. Le Disque est donc une forme du créateur comme le roi qui est son équivalent terrestre. Il fournit ainsi une image facile à appréhender et évite le détour par un clergé spécialisé, seul capable de servir d’intermédiaire entre les hommes et un dieu impénétrable. Aton permet la perception immédiate du divin, par opposition à Amon, le dieu caché.

On a spéculé sur le monothéisme du culte atonien mais cette vision, ethnocentrique, est bien réductrice comparée à la vision panthéiste des anciens Egyptiens. Pour ceux-là, toute la création participait du divin et chaque dieu et en particulier les grands dieux des anciens sanctuires, n’était jamais qu’une forme de la manifestation du divin immanent à l’Univers.
 
… cependant que le peuple ne comprenant rien à ce culte trop abstrait et restait attaché à ses antiques dieux ainsi qu’à toutes ses superstitions…

Bon voyage et qu’Aton te protège !

Certes, Aton c’est très bien… Mais cette amulette du dieu Khopri me sera fort utile contre les morsures de serpent!

Incompréhension du culte atonien

L’impact de cette réforme fut toutefois quasi-nul sur la population. Le culte se limite en effet à Akhetaton et, les constructions de Karnak mises à part, le peuple n’eut guère l’occasion d’apprécier le nouveau dieu. Ensuite, la montée de la piété populaire au Nouvel Empire traduit des préoccupations assez élémentaires, somme toute très éloignées des inquiétudes métaphysiques d’Akhenaton.

RetourSommaireSuite