Originaires du Berry, Blankass est un d’abord et surtout un groupe de copains
(dont deux sont frères Johan et Guillaume Ledoux), qui aiment chanter
ensemble un rock bastringue et efficace.
Né au siècle dernier (en 1990 pour être exact),
la bande se spécialise dans les tournées marathon, pour faire
passer directement à son public l’émotion contenue dans leurs
hymnes instinctifs, ramassés autour de guitares énergiques.
Leur premier album, Blankass (abréviation
de Blanc-Cassis) sort en 1995.
Leur attitude sans concession, toute de revendications leur vaut deux
nominations aux Victoires de la musique en 1997 et 1998, pour L’Ere
de rien, l’album qui consacre leur succès, une symbiose réussie
entre énergie musicale et un propos à la fois vif et profond.
C’est que ce mélange de chanson française accordéon
et rock rebelle parle à un public qui vient nombreux aux concerts.
Ces forçats de la scène seront sauvés par cette
passion de chanter et un public fidèle. Après L’Ere de rien,
ils se fachent en effet avec leur maison de disque (Universal) qui venait
de racheter leur label et refuse de renégocier leur contrat. Quelques
péripéties judiciaires plus tard, qui privèrent le
public de Blankass pendant presque cinq années, le groupe repart
du bon pied avec L’Homme fleur en 2003. Blankass
est de retour… à la croisée des grands soirs.
Pour conclure, reprenons un texte (un chouïa lyrique) que l’on
retrouve sur leur site :
« Rarement la scène française que l’on dit ‘actuelle’
n’aura réuni avec autant de force et de jubilation la révolte
et l’espoir, le rire et les larmes, la tendresse et la dérision,
les jeunes et les vieux, l’accordéon et la guitare, les chats et
les chiens, le rouge et le noir… » |