Comment définirais tu le style
du groupe ?
Bruno : Moi je ne le définirais pas … C’est juste du rock avec
des instruments un peu bizarres.
Nicolas : Ca n’a pas de nom en fait, c’est dur pour nous de définir
parce que c’est le mélange de tout ce qu’on aime et que ce qu’on
aime est très vaste. Chacun apporte un peu de son côté.
Il y en a qui aime plus le rock et les guitares, d’autres qui sont plus
traditionnels, d’autres qui aiment bien les machines et donc on fait une
musique mélangée et on est incapable de coller une étiquette
sur ce qui en ressort …
Bruno : je pense que c’est quand même avant tout du rock …
Guillaume est l’auteur principal et les thèmes récurrents
sont l’amour, le partage, la colère … C’est un style Blankass immuable
?
Nicolas : C’est un style Blankass mais c’est surtout une sensibilité
Blankass. On parle des choses qui nous touchent et qui nous énervent
et donc les textes de Guillaume sont autant énervés que tendres
parce qu’il aime les gens mais ce qu’il voit l’énerve … C’est vraiment
une sensibilité propre à Guillaume et c’est pour cela qu’il
écrit ce genre de textes et qu’il les interprète et que nous
on est derrière et qu’on en est très fier !
Tu as déclaré dans une interview : «
Internet est un problème complexe qui peut se résumer ainsi
: formidable outil de promotion et de rencontre mais qui sert les intérêts
des plus grands au détriment des artistes moins connus ».
Toujours d’accord avec ça ?
Nicolas : Oui, quand on passe à des diffusions de masse, on
aboutit à une sorte de pyramide. Il n’y a pas moins économiquement,
il y a même plus d’ailleurs mais tout en haut de cette pyramide et
au final il y a de moins en moins de groupes … Internet, c’est un peu le
danger. C’est bien, très utile, c’est un moyen de communication
formidable mais qui va desservir ceux qui ont du mal encore et qui va être
une arme de plus pour les grosses machines …
Tu connais les portails du genre Zicazic ou La Nouvelle Génération
? On va chercher les petits groupes, même au fin fond des campagnes,
et on les met aux côtés de quelques grands pour tenter de
leur donner une chance de décoller …
Nicolas : Heureusement qu’il y a des gens comme vous qui faites ça
!
Quelle est l’importance des festivals pour le groupe ?
Nicolas : C’est avant tout le moyen de toucher un public plus large
et le fait de jouer avec d’autres groupes. Ce sont des soirées communes
et tu t’adresses forcément à des gens qui ne sont pas là
quand tu fais des concerts tout seul et puis c’est aussi un moyen d’échanger
et de se rencontrer avec tout le milieu. On se voit, on discute, on lie
de bonnes amitiés … C’est vraiment un plaisir les festivals !
Vous allez voir des concerts ce soir ?
Nicolas : Ben il y a Java et La Ruda Salska avec qui on a déjà
joué hier … Ca tombe mal ce soir parce qu’on est très pressés
et qu’on va partir car on a un peu de route mais habituellement on aime
bien rester parce que ce sont de bonnes soirées !
Sur scène, vous avez évoqué des problèmes
de contrat qui vous ont éloignés de la scène pendant
trois ans … Peux tu revenir brièvement dessus ?
Nicolas : Oui, on avait signé avec une petite maison de disques
qui a été rachetée par une grosse et on ne s’est pas
très bien entendu avec la grosse. Elle n’a pas fait de concession,
nous non plus et on a demandé l’avis d’un juge qui nous a donné
raison. Donc on est libre et on a fait ce nouvel album avec des gens qui
voulaient vraiment travailler avec nous.
Vous avez des projets à court terme ?
Nicolas : On a toujours des projets … Faire la promotion de cet album,
vite en enregistrer un quatrième et grandir surtout !