Austerlitz
Austerlitz vu par les peintres Austerlitz


F.Gérard
Bataille d'Austerlitz, François Gérard
La bataille d’Austerlitz (1810)

Dans ses Mémoires, le général Baron de Marbot décrit ainsi le célèbre tableau:

« Le peintre Gérard dans son tableau de la bataille d’Austerlitz, a pris pour sujet le moment où le général Rapp, sortant du combat, blessé, tout couvert de sang des ennemis et du sien, présente à l’Empereur les drapeaux qui viennent d’être enlevés, ainsi que le prince Repnin, fait prisonnier. J’étais présent à cette scène imposante, que ce peintre a reproduite avec une exactitude remarquable. Toutes les têtes sont des portraits, même celle de ce brave chasseur à cheval qui, sans se plaindre, bien qu’ayant le corps traversé d’une balle, eut le courage de venir jusqu’à l’Empereur et tomba raide mort en lui présentant l’étendard qu’il venait de prendre !... Napoléon, voulant honorer la mémoire de ce chasseur, prescrivit au peintre de le placer dans sa composition. On remarque aussi dans ce tableau un mameluk, qui, portant d’une main un drapeau ennemi, tient de l’autre la bride de son cheval mourrant. Cet homme nommé Mustapha, connu dans la garde pour son courage et sa férocité, s’était mis pendant la charge à la poursuite du grand-duc Constantin, qui ne se débarrassa de lui qu’en lui tirant un coup de pistolet, dont le cheval du mameluk fut grièvement blessé. Mustapha, désolé de n’avoir qu’un étendard à offrir à l’Empereur, dit dans son jargon, en le lui présentant : ’ Ah ! si moi joindre prince Constantin, moi couper tête et moi porter à l’Empereur !... ’ Napoléon, indigné, lui répondit : ’ Veux-tu bien te taire, vilain sauvage ! ’ »

On complètera cette description en mentionnant que :

- Napoléon porte la tenue verte de colonel des chasseurs à cheval de la garde ; il monte Cyrus qui après la bataille sera rebaptisé Austerlitz ;
- A ses côtés sont représentés Berthier, major général de la Grande Armée, Bessières, commandant la cavalerie de la garde, Junot, aide de camp de l’Empereur, Duroc et le colonel Lebrun
- Une autre scène célèbre est également reprise : celle de l’officier russe qui se plaint d’être déshonoré pour avoir perdu sa batterie, auquel Napoléon rétorque " Calmez-vous, jeune homme, et sachez qu’il n’y a jamais de honte à être vaincu par des Français ".
- Les étangs gelés en haut à gauche de la composition se trouvent en réalité à plus de dix kilomètres du sommet du plateau de Pratzen où se passe la scène ;
- Guizot, publiciste sous l’Empire, écrivit au sujet de cette peinture: " Quelle sagesse dans l’ordonnance générale et quelle adresse dans la combinaison des groupes […] rien d’embarrassé, rien de confus. "


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François Gérard
La Bataille d’Austerlitz
 

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Carl Vernet
Napoléon Ier donnant l’ordre
La Bataille d’Austerlitz
 

* Louis Bacler
Napoléon Ier visitant les bivouacs
 
* Louis le Jeune
Bivouac de Napoléon
 
* Jean-Louis-Ernest Meissonier
Austerlitz avant la charge
 
* Jean-François Pierre Peyron
La Mort du général Valhubert
 
* Antoine Jean Gros
Napoléon Ier et François II
 
* Autres tableaux
Lamotte, Willewalde, Fort, Callet