La Maison municipale est un des lieux clés de La Nuit de Prague. C’est en effet là que travaille la jeune Hermina Vilimkova qui va héberger Victor Sackville en fuite. Et là également que Pavel Strana, le dramaturge patriote, s’offre une dernière fantaisie en jouant Faust, ses adieux à Prague avant de débuter des négociations cruciales pour l’indépendance tchécoslovaque en Suisse.
Au début du XXe siècle, en pleine renaissance tchèque, la ville décide de financer la construction d’un bâtiment polyvalent à l’orée de la Vieille-Ville, près de la Tour poudrière, pour contrebalancer l’influence allemande sur Na Příkopě.
Toute une génération d’artistes va collaborer dont l’inspiration Secession se retrouve aussi bien dans la riche décoration intérieure qu’à la beauté éclatante de la façade.
C’est à la Maison municipale que le 28 octobre 1918, fut proclamé l’indépendance de la Tchécoslovaquie. C’est dans son théâtre que chaque année, s’ouvre le Festival de musique de Prague, sur le vibrant Má Vlast (Ma Patrie) de Bedřich Smetana.