Austerlitz. Localité de Moravie,
sur la Littava. Napoléon y remporta une éclatante
victoire sur les armées de l’Autriche et de la Russie,
commandées par les empereurs François II et Alexandre Ier
en personne, ce qui fit appeler cette bataille la bataille des Trois
Empereurs (2 décembre 1805). Cette victoire, l’une des plus
remarquables de l’histoire militaire de tous les temps, eut lieu
après que Napoléon eut occupé Vienne sans coup
férir (15 novembre). De la capitale autrichienne, il remonta
vers le nord, en Moravie, où les armées des empereurs
François et Alexandre avaient fait leur jonction, près
d’Olmütz.
La bataille d’Austerlitz (livrée le jour anniversaire du sacre)
eut lieu au sud-est de Brünn, sur un terrain reconnu à
l’avance par Napoléon et où celui-ci sut, en feignant de
battre en retraite, attirer ses adversaires. Croyant avoir en face de
lui le gros de l’armée française et voulant lui couper la
route de Vienne, le général russe Buxhövden
dégarnit son centre, établi sur le plateau de Pratzen,
pour attaquer la droite française, commandée par Davout.
A la faveur du brouillard matinal qui noyait les flancs du plateau de
Pratzen en dépit d’un soleil devenu légendaire,
Napoléon, vers 8h30, lançait alors le corps de Soult
à l’assaut du plateau, qui fut emporté d’un seul
élan.
Positions le 2 décembre vers 8
heures du matin
Durant quatre heures, les Russes
essayèrent furieusement de reprendre le plateau de Pratzen, mais
en vain. Pendant ce temps, Lannes et Murat refoulaient et disloquaient
la droite austro-russe. De 13 à 16h30, les troupes de
Buxhövden furent à leur tour encerclées et
anéanties par les troupes de Soult descendant du plateau du
Pratzen. Au cours de la bataille, les Alliés perdirent 37.000
hommes, 50 drapeaux, à peu près toute leur artillerie
(dont le bronze servit à couler la colonne Vendôme,
à Paris), tandis que la victoire ne coûta à
Napoléon que 8.000 soldats, dont 1.300 tués. Elle obligea
l’Autriche à signer le traité de Presbourg (26
décembre 1805).
Positions le 2 décembre vers 11 heures et demi du matin
Source: Dictionnaire encyclopédique
dhistoire, Bordas
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