Cela vaut ce que cela vaut, mais cette iconographie propose les 10 règles suivantes:
1. Connaissez vos familles de caractères (GHOTMS: Geometrique, Humaniste, Old Style, Transitionnel, Moderne, Slab Serif)
2. Combinez une sans-serif avec une serif
3. Et réciproquement
4. Combiner deux caractères proches n’est pas cool
5. Le contraste est clé
6. Restez en à 2 caractères. 3 uniquement s’il le faut.
7. Ne mélangez pas des caractères d’humeurs différentes
8. Mélangez des caractères d’humeurs identiques ou de la même période historique
9. Utilisez les différentes graisses d’un même caractère
10. Et surtout évitez les caractères suivants: Comic Sans, Papyrus, Curlz, Viner, Kristen, …
Source: The 10 Commandments of Typography
Dans un dossier politico-historique établissant des parallèles entre la situation de crise de la France dans les années 1930 et les années 2010, le Nouvel Observateur du 18 avril 2013, a utilisé des polices de caractères évoquant ces années difficiles. En l’occurence:
- Bifur pour la mention « dossier » en haut de la page. Le Bifur est un caractère Art Déco dessiné par le graphiste et affichiste AM Cassandre en 1929 pour la fonderie Deberny & Peignot. Il est entièrement composé de lettres capitales et devait permettre d’organiser de grandes masses architecturales. Son côté peu lisible fut à l’origine de son faible succès commercial (à l’époque).
- Peignot pour le titre de l’article. Le Peignot a également était dessiné par AM Cassandre pour la fonderie Deberny & Peignot. Elle a été lancée durant l’Exposition universelle de Paris de 1937 et a été utilisée par Paul Valéry pour les inscriptions ornementales des deux tours du Palais de Chaillot au Trocadéro. Le caractère Peignot fut largement utilisé pour les catalogues et la signalétique de l’expositon.
- Mistral pour les titres des encarts. Le Mistral est un caractère typographique dessiné par le graphiste français Roger Excoffon pour la fonderie Olive en 1953 (donc pas vraiment les années 1930). C’est une typo basée sur l’écriture manuscrite de son auteur. Son utilisation uniquement en lettres capitales n’est pas des plus orthodoxes (graphiquement parlant).
En savoir plus : article consacré à l’art typographique de AM Cassandre.
Read MoreLe débat est ancien et se focalise sur le principal élément différenciant d’un caractère typographique romain traditionnel: la présence ou non d’empattements. Une fois n’est pas coutume (la typographie inspirant peu les producteurs d’infographie), une petite infographie censée résumer le débat a été éditée récemment par UrbanFonts.com. Elle prête à controverse (réserver les linéales pour le web est un tantinet simpliste) mais a le mérite d’exister.
Repéré via Graphisme & interactivité
Read MoreNous avons tous reçu ces derniers jours les documents d’information des candidats à la Présidence de la République française. Dans l’ensemble, la production est assez professionnelle. Une particularité: François Hollande est le seul à avoir fait de son nom une marque. Symbolisant l’idée de changement (soit), le logo signé BDDP, met en relief le FR de François, FR qui rappelle évidemment… le mot France.
En revanche, BDDP n’a pas repris la typo du Parti Socialiste Jaurès pour composer ses visuels, mais l’Avenir et l’Avenir Bold, une belle linéale signé d’Adrian Frutiger. Le logo lui-même n’est en revanche pas en Avenir. La cédille du FRANÇOIS capitale est assez réussie.
Repéré sur Graphism: François Hollande, le candidat du graphisme ?
Read MoreU&lc, Upper & Lower Case, est la revue créée au début des années 1970 par Herb Lubalin, cofondateur avec Aaron Burns et Edward Rondthaler de l’International Typeface Company (ITC). Véritable spécimen typographique vivant, U&lc présentait de manière vivante les différentes recréations d’ITC.
La revue était réputée pour sa créativité, ce mélange unique de design typographique, de cartoons, de textes à la gloire des vertus de la belle typographie et de contributions de créateurs de caractères amateurs et semi-professionnels.
Après la mort d’Herb Lubalin en mai 1981, la revue a continué son petit bonhomme de chemin avant de basculer en version numérique en 1998. La dernière édition papier date du printemps 1999.
Le site Fonts.com propose de télécharger le volume 13 en haute et basse résolution (il faut être patient pour les récupérer). A découvrir dans cette plongée dans les années 1970…
Basse résolution:
- Volume 13–1 (Low Res).pdf (16.3 MB)
- Volume 13–2 (Low Res).pdf (16.2 MB)
- Volume 13–3 (Low Res).pdf (16.2 MB)
- Volume 13–4 (Low Res).pdf (14.5 MB)
Haute Résolution:
- Volume 13–1.pdf (69.9 MB)
- Volume 13–2.pdf (70.9 MB)
- Volume 13–3.pdf (77.3 MB)
- Volume 13–4.pdf (69.7 MB)
On savait que le PS avait fait développer une typographie maison appelée Jaurès. Force est de constater qu’elle n’a pas toujours été utilisée dans les sites de campagne de la Primaire citoyenne.
En tout bien tout honneur, le site de la Primaire a fait largement usage du Jaurès. Et force est de constater qu’elle fonctionne bien sur du web…
De tous les candidats, seule Martine Aubry l’a utilisé. Et c’est finalement assez logique que la Première Secrétaire fasse preuve d’exemplarité typographique. Et dans son cas à elle également, la typographie fonctionne bien.
Les autres candidats n’ont pas eu recours à la Jaurès. Avec parfois des choix heureux comme pour le site d’Arnaud Montebourg à la fois élégant et sobre.
Parfois un poil moins comme dans le cas de Ségolène Royal …
… mais surtout de Manuel Valls (son logo fait spontanément penser à un site de sport de glisse tellement il est dynamique).
Hors concours, le site de Jean-Michel Baylet qui lui en plus tranche au niveau du code couleur (évidemment, il n’est pas socialiste).
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