« J’aurai le devoir de ne laisser ni méconnaitre, ni prescrire les droits que la Constitution me confère. »
« Le bonnet phrygien ferait loucher mes invités... »
Satire du Chambard socialiste du 5 août 1895
Casimir Perier
Un président éphémère
Casimir Perier, né Auguste Perier, est issu de la haute Bourgeoisie républicaine. Son grand-père fut président du Conseil de Louis Philippe et son père Auguste (homonymie qui explique certainement pourquoi Casimir préféra utiliser ensuite son troisième prénom) fut deux fois ministre dans les cabinets Thiers.
Il commence sa carrière politique… dans le cabinet de son père, ce qui démontre que le phénomène qui consiste à employer des membres de sa famille, n’est malheureusement pas nouveau. En 1877, il devient sous-secrétaire d’Etat à l’instruction puis en 1885, sous-secrétaire d’Etat à la guerre. Fervent Républicain, il se bat contre l’idée d’un politique de partis. Président du Conseil en 1893, il combat les anarchistes et s’oppose à tout idée de séparation de l’Eglise et de l’Etat.
A la mort brutale de Sadi Carnot, il apparait comme l’homme providentiel, la figure d’autorité dont la République a besoin dans ce moment délicat. Peu ambitieux, il se fait prier et est élu dès le premier tour Président de la République.
Son mandat quoique fort court, six mois, ne fut pas facile. Il eut à affronter une presse très hostile à l’image du « à bas Casimir » du journaliste Gerault Richard et un gouvernement qu’il n’avait pas nommé et qui cherchait à le tenir à l’écart des affaires.
Autoritaire et susceptible, il présente sa démission en janvier 1895 non sans avoir adressé aux députés le message suivant : « Je ne me résigne pas à comparer le poids des responsabilités morales qui pèsent sur moi et l’impuissance à laquelle je suis condamné. »
Retiré de la politique, Casimir Perier consacra la fin de sa vie à la gestion de la fortune familiale. Il n’évoqua jamais plus le souvenir de son bref passage à l’Elysée.
Dates clés du mandat de Casmir Perier
- 27/06/1894: Election à la Présidence de la République
- 15/10/1894: condamnation d’Alfred Dreyfus à la déportation en Guyane
- 15/01/1895: Démission de la Présidence