« Le chef de l’Etat, investi directement de la confiance de la nation doit être le chef incontesté de l’exécutif. C’est lui qui avec son gouvernement doit définir la politique et la conduire. Le premier ministre comme l’indique son nom n’est que le premier ministre. »
Le Nœud gorgien, 1969
Georges Pompidou
L’héritier du Général de Gaulle
Originaire comme Paul Doumer du Cantal, George Pompidou est né en 1911 d’un père instituteur qui l’enverra à Albi faire des études secondaires. Reçu à Normale Sup, agrégé de lettres on le retrouve en 1938 professeur à Marseille.
Il ne s’engage pas pendant la Guerre mais séduit par sa culture, De Gaulle le fait pourtant entrer en 1944 dans son cabinet. A la démission de ce dernier, et quoique reçu au Conseil d’Etat, il rejoint la banque Rotschild.
Très attaché à De Gaulle, il le rencontre pendant sa traversée du désert, et devient fort logiquement son directeur de cabinet en 1958. En 1961, suite à la démission de Michel Debré, De Gaulle fait appel à lui pour former un nouveau gouvernement. Technicien plus que politique, Pompidou apprend le métier rapidement sur le tas et contribue à la réélection de De Gaulle en 1965.
Surpris en en voyage officiel en Iran pendant les évènements de Mai 1968, il rentre en France et s’évertue à apaiser la crise sociale. De Gaulle lui préfère Couve de Murveille en 1968. George Pompidou va alors cristalliser l’aspiration au changement de droite et s’impose en 1969 à l’élection présidentielle contre Alain Poher en recueillant 58,2% des suffrages au 2e tour.
Son mandat est marqué par une certaine continuité avec le mandat de De Gaulle avec une orientation pro-européenne plus marquée.
Il mènera également une politique étrangère très active contribuant à restaurer l’image de la France sérieusement abimée par 5 années de collaboration. Personnalité agissante, Georges Pompidou a beaucoup parlé, beaucoup concilié, beaucoup travaillé, beaucoup voyagé.
La fin du mandat de Pompidou est marqué par un des secrets les mieux gardés de la Ve République. Souffrant de la maladie de Kahler, il sait en effet depuis 1970 qu’il est condamné. Pendant 3 ans, il fit illusion mais vers la fin ses traits alourdis, ses absences et sa lassitude ne laisse plus guère place au doute. Il meurt en fonction le 2 avril 1974.
Dates clés du mandat de Georges Pompidou
- 15/6/1969: Election à la présidence
- 19/12/1969: Adoption du SMIC
- 19/1/1974: Sortie du SME
- 2/4/1974: Décès suite à une maladie
Présidents
de la Ve République
George Pompidou malade